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La colline du château

Les Etats qui ont régné sur le Comté de Nice

Les Ligures

Les Romains

La Dédition de 1388

Le siège de Nice de 1543

Catherine Ségurane

Béatrice de Tende

Michaud de Beauretour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Etats qui ont régné sur le Comté

Les Etats qui ont régné sur le Comté de Nice

Royaume de Catalogne Royaume de Naples Duché de Savoie Révolution et Empire Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne France
Barcelone Turin Chambéry Paris Turin Turin Paris
1125 / 1248 1246 / 1388 1388 / 1792 1793 / 1816 1814 / 1848 1848 / 1860 Depuis 1860

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Les Ligures

Nos premiers ancêtres ont laissé des traces dans la région, restes de campements et d'outils, dans les grottes de Monaco, du Lazaret et de Terra Amata à Nice. Ces vestiges attesteraient selon les spécialistes d'une présence humaine depuis cinq cent mille ans. Vers 1 800 et 1 200 avant J.-C. apparaissent les Ligures venus du N. E. de l'Europe et qui en colonisent une grande partie. Ce peuple n'a laissé que peu de traces, car il ne connaissait pas l'écriture (ils sont probablement les auteurs des gravures du mont Bégo). Mais les géographes grecs et romains ont parlé d'eux, ils ont raconté leur vie, leurs coutumes.

Ces Ligures appelés capilatti par les Romains, étaient de solides montagnards ;batailleurs, ils seront souvent utilisés comme mercenaires par les Romains qui ont mis 160 ans à les soumettre (de 154 avant J- C., bataille d'Aegitna, le Loubet actuel, à 6 après J - C. trophée d'Auguste), alors que Jules César a conquis la Gaule en 9 ans (de 58 à 50 avant J - C.). Peut-être faut-il voir dans cette résistance à l'invasion, l'explication du comportement de nos ancêtres au cours des siècles, face aux étrangers.

Les   principales peuplades indigènes étaient :

-Les Vésubianii, dans la vallée de la Vésubie, qui contrôlaient le col de Fenêtres.
-Les Ectinii, dans hautes vallées du Var et de la Tinée.
-Les Nemeturii, dans la haute vallée du Var.
-Les Eguituri, dans la moyenne vallée du Var.
-Les Vélaunii, vers Saint Vallier et l'Esteron.
-Les Oxybiens, chef lieu Aegitna (Le Loubet).
-Les Nérusiens, chef lieu Vence.
-Les Déciates, entre Siagne et Brague chef lieu Vallauris.
-Les Oratelli, dans les vallées de la Roya et de la Bévéra.
-Les Veamini, vers Guillaumes.
-Les Védianti, entre le Var et La Turbie et dont la métropole était Cimiez,  que les Romains choisiront comme capitale de la province des Alpes-Maritimes en l 'an 7 avant J.-C..

Ce qui nous reste des Ligures, ce sont des enceintes de tailles différentes. Les murs sont caractéristiques, en pierres sèches sans liant de chaux  (le mortier de chaux sera apporté par les romains). Ils sont généralement construits a parement vertical sans fruit, leurs dimensions mesurent en moyenne de 1,8 m à 2 m mais peuvent atteindre 4 m.

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Les Romains

Pendant les guerres puniques les romains traversent la région pour combattre les Carthaginois en Espagne de 264 à 146 avant J.-C.. La voie Héracléenne qui suit le bord de mer était difficile d'accès, aussi le plus gros du transport de troupe s'est-il fait par mer avec escale à Monaco, Nice ou Antibes.

Nice et Antibes, villes grecques, souvent menacées, demandent l'aide de Rome. Le préteur Lucius Boebus est chargé de soumettre les Védianti, Ectini et les autres. Il franchit le Var en 189 avant J.-C., et les refoule vers Vence. Les troupes Romaines sans méfiance sont surprises et exterminées dans la nuit sur les berges du Var. En 180, l'empire romain s'étend jusqu'à Vintimille. Mais les Ligures établis le long de la côte, prélèvent une sorte de péage sur tous les étrangers traversant leur territoire, ce qui amène les commerçants marseillais à se plaindre à Rome. En 173, un préteur romain Fabius Buteo est attaqué sur la route côtière.

En 154, une ambassade romaine se déplace pour entrer en pourparlers avec les Oxybiens. Les légats Flaminius, Lenas et leur suite sont attaqués, Flaminius blessé doit s'enfuir à Marseille Le consul Quintus Optimus prend la tête d'une expédition punitive. Il attaque la ville d'Aegitna avec 10 000 hommes. La ville est détruite. Ses défenseurs se replient vers le port (Vaugrenier). Une contre-offensive Oxybienne déclenchée dans la plaine avant l'arrivée des 4 000 Décéates de renfort échoue. Ceux-ci se rendent. C'est la première intervention Romaine avant la conquête de la Gaule de ce coté des Alpes, cent ans avant Jules César. Si l'histoire de la bataille est bien connue grâce à Polybe, l'emplacement de la ville entre le Var et Antibes a posé problème. Une récente étude de Pierre Cosson semble avoir définitivement défini cet emplacement sur le plateau Saint Andrieu à Villeneuve-Loubet, le port de la ville se situant à Vaugrenier, ouvert sur la mer jusqu'à époque récente

Optimus Postumius châtie les auteurs de l'outrage aux légats romains, impose le paiement d'un tribut annuel et oblige les Ligures à lui remettre des otages. Strabon a précisé que le passage fût laissé libre aux voyageurs en mission officielle, sur une largeur de 12 stades (2 200 mètres), là où la côte offre de bons ports et de 8 stades (1 480 mètres) là où elle est rocailleuse. Mais par la suite les Romains ont réussi à prendre entièrement le contrôle du pays.

En 125 avant J.-C., les Salyens et les Ligures aidés des Celtes du Dauphiné et du Massif Central, attaquent les Grecs de la bande côtière. Marseille, Antibes, Nice sont assiégés. Mais les Romains arrivant par le col du mont Genèvre battent les Celtes et les Salyens sur la Durance. Jules César conquiert la Gaule de 58 à 50 avant J.-C.. En 49, Marseille qui a pris le parti de Pompée, se trouve assiégée et perd avec son indépendance la presque totalité de son empire mais conserve Nice et Antibes. Les troupes de Pompée vaincues sont rassemblées, désarmées et libérées sur les rives du Var.

Jules César envoie le tribun et censeur Publius Niger qui, parti de Rome avec 500 légionnaires, leurs familles, deux balistes et quatre catapultes, arrive à Nice en 49 avant J.-C.. Il remonte le Var, et s'installe à Puget-Théniers. Mais alors que la Gaule est entièrement "pacifiée" depuis l'an 50 avant J.-C. (Alesia date de 52) nos ancêtres Ligures résistent toujours.

En l'an 25, Rome décide d'en finir. Des opérations sont menées et en l'an 16 Auguste prend la tête de la campagne. Le relief cloisonné de la région oblige les Romains à se diviser en petits détachements qui "nettoient" au fur et à mesure les zones rebelles. Ainsi sont soumis les Oratelli, les Ectini, les Vellauni, les Eguituri, les Nemeturi et les autres. Combattifs, mais n'étant pas parvenus à s'organiser, à s'unir face à l'envahisseur, ils sont vite soumis et en l'an 14 tout était terminé. Les voies romaines atteignent le Var, le trophée de la Turbie est construit en 6 avant J.-C., par Octave. Il est dédié au Génie d'Auguste, mais s'il mentionne le nom des peuples vaincus, il ne signale ni les Vediantiens, ni les Oxybiens, ni les Décéates. Il est donc probable que situés à proximité de Nice, et du bord de mer, ils ont du être "assimilés" sans combat.

En l'an 7 avant J.-C., la province des Alpes-Maritimes est crée. Elle a pour chef-lieu Cimiez, son territoire, entre le Var et la crête des Alpes, s'étend jusqu'à Castellane, Barcelonnette, la vallée de Demonte, Borgo San Dalmaso, Tende et la Turbie. Mais une petite bande côtière, continue à dépendre de Marseille. C'est seulement en 63 que Néron accorde le droit latin aux peuples des Alpes-Maritimes. La capitale restera à Nice jusqu'en 364, avant d'être transférée à Embrun, la ville de Nice devenant romaine. L'occupation romaine aura duré plus de 400 ans.

Il faut noter que si la Gaule, hors la Narbonnaise, a été conquise en 9 ans (de 58 à 50 avant J.-C.) les Ligures ont été plus difficiles à soumettre. Il a fallu 160 ans (de 154 avant J.-C., Aegitna, à 6 après J.-C., trophée d'Auguste).

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La dédition de 1388

La mort tragique de la reine Jeanne en 1382, a été le signal des troubles qui allaient se déchaîner sur la Provence. L’histoire de Nice jusque là intégrée à celle de la Provence va diverger. Et, jusqu’en 1860, le Var sera la frontière occidentale du Comté.

Les héritiers de la reine Jeanne, les Duras ou Durazzo et les Angevins se trouvèrent en présence. Mais un des prétendants, Louis d’Anjou, meurt en 1384. Son adversaire Charles de Hongrie le suit en 1386. La situation est alors la suivante : deux papes défendant chacun une des parties, deux veuves, et deux enfants en bas âge : Louis II et Ladislas. Les différentes communautés du Comté se divisent. Le haut pays comme la Provence se déclare Angevin et Nice opte pour les Duras.

Au printemps de 1388, une armée de Louis d’Anjou vint assiéger Nice. Les niçois résistèrent et demandèrent du secours à leur souverain Ladislas et à sa mère Marguerite. Le roi, à Gaëte, dans une déclaration le 30 mars 1388 aux députés de la ville de Nice, " exprima aux fidèles habitants de Nice ses regrets de ne pouvoir les assister à un moment ou lui-même était pressé par un ennemi puissant. Il les autorisait toutefois à se choisir un défenseur, un prince étranger à la Maison d’Anjou, sous réserve qu’au bout de trois ans, lui-même ou ses successeurs rentreraient dans leurs droits de souveraineté sur Nice et le Comté. De son côté il s’engageait à rembourser au prince adopté tous les frais de guerre, d’occupation et de défense ".

Le jeune roi Ladislas avait nommé par lettres-patentes du 19 octobre 1387 Jean Grimaldi de Beuil comme lieutenant et gouverneur de " la Provence entre Siagne et Alpes ". Le 14 avril 1388 il est nommé sénéchal de Provence. Jean Grimaldi par l’intermédiaire de son frère Louis prend contact avec Amédée VII dit le Rouge, Comte de Savoie. Pendant ce temps, l’autre sénéchal angevin, Georges de Marle a envahi le Comté. Les habitants chassés de Levens, La Roquette, Aspremont, Falicon sont accueillis à Nice où la disette apparaît. Le 2 août, Louis Grimaldi agissant au nom de son frère, signe un accord avec le duc de Savoie par lequel il s’engage à faire rendre hommage à Amédée VII par les terres suivantes : vigueries de Nice et de Puget, bailliages de Villeneuve et de Barcelonnette et toute la partie angevine du Val de Lantosque. La veille, le comte de Savoie avait reconnu à la maison de Beuil des fiefs au nombre de vingt-trois dans le val d’Entraunes et la région de Massoins.

Jean Grimaldi propose aux consuls de Nice la candidature d’un " protecteur ", le comte de Savoie, ce qui est accepté pour la communauté. L’armée ducale se met en marche, elle est à Barcelonnette le 12 septembre 1388. En évitant les terres restées fidèles aux Anjou comme Valdeblore, elle passe à Saint Martin Vésubie le 23, puis à l’Escarène. Dès l’annonce de l’arrivée de l’armée savoyarde, l’armée angevine de Marle prend la fuite et repasse le Var pendant la nuit. Le lundi 28 septembre 1388 devant le monastère de Saint Pons est signé entre

les représentants de la Ville et le comte de Savoie, l’acte de dédition. C’est un contrat bilatéral en 34 articles qui confirment les libertés, privilèges et coutumes de Nice, en prévoient de nouvelles notamment sur le port franc et sur son possible développement comme capitale régionale.

Le 1er octobre Amédée VII, entre officiellement dans la ville dans son armure rouge. Les jours suivants les communes du Comté qui lui rendent hommage vont dessiner pour près de 500 ans la frontière avec la Provence puis avec la France. Lors de son passage à Nice, le comte de Savoie en profite pour " acheter " pour 2 000 florins d’or le fief de Gattières à un aventurier gascon, le capitaine Gaillardet de Mauléon, qui l’avait acquis sur l’évêque de Vence " par droit de conquête ".

Les trois années écoulées, Ladislas n’ayant pas pu payer ses dettes, la dédition devient irréversible et les consuls de Nice prêtent un hommage définitif au comte de Savoie le 16 novembre 1391 dans l’église cathédrale de Sainte Marie du Château. Louis II d’Anjou refuse de reconnaître la cession de Nice et des vigueries voisines. Mais il se contentera de menaces. Sa veuve la reine Yolande, au nom de leur fils Louis III, mettra un terme au conflit par le traité du 5 octobre 1419, reconnaissant la cession de Nice. Louis III devenu majeur, ne ratifiera jamais ce traité de 1419, ouvrant par l’héritage de la Provence, les prétentions des rois de France sur Nice.

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Le Siège de Nice de 1543

En 1536, les Français occupent la Savoie et le Piémont. Le duc de Savoie ne possède plus que le pays de Nice, qui est érigé en comté. Il fait abriter dans le Château sa femme, son fils, ses joyaux, ses archives et la relique du Saint Suaire. Le 26 juillet, une forte armée impériale traverse la cité pour envahir la Provence, où Montmorency avait fait détruire toutes les récoltes. En septembre, les Impériaux retournent, épuisés, pour regagner leurs états. En 1538, le pape, Paul III, offre sa médiation aux deux rivaux. Nice est choisie comme lieu des négociations. Le Pape et sa suite souhaitaient loger au Château. Le duc de Savoie y consentit mais les Niçois s’y opposèrent et, c’est au couvent de la Sainte-Croix, hors de la ville, emplacement de l’actuelle Croix de Marbre, que Paul III s’installe, le 6 juin 1538.

 

François Ier, avec une escorte de 1600 chevaux et 6 000 fantassins, demeure au château de Villeneuve-Loubet tandis que Charles-Quint s’installe à Villefranche sur une galère. A tour de rôle, les souverains se rendent auprès du Pape et ce sont leurs représentants qui signent, enfin, la trêve de Nice, prometteuse de paix.

Mais, dés 1543, les hostilités reprennent. Allié au sultan turc, Soliman II, François Ier décide d’attaquer la place forte de Nice qui se trouve assiégée, sur terre, par une armée française, sur mer, par la flotte turque. Dès le 16 juin, les troupes françaises, commandées par le duc d’Enghien, s’approchent du Var. Le 5 août, la flotte turque, composée de plus de trois cents galères, occupant la baie des Anges, s’empare de Villefranche. L’épouvante gagne Nice et de nombreux habitants s’enfuient dans les campagnes. Les 6 et 7 août, les consuls de Nice sont par lettre, sommés de rendre la ville, sous peine des pires châtiments. Monfort, gouverneur du Château, refuse. Pendant ce temps, les Turcs, attendant l’arrivée du gros de l’armée française, débarquent des soldats, établissent des batteries sur les collines, pillent les fermes isolées, menacent les faubourgs et ravagent le littoral. Des tirs d’artillerie commencent et quelques escarmouches se produisent. Le 11 août, l’armée française ayant traversé le Var, le duc d’Enghien et l’amiral Barberousse peuvent combiner leur plan d’attaque. Les 11, 12 et 13 août, de violents tirs d’artillerie s’échangent entre le Château et les batteries franco-turques. Des brèches s’ouvrent dans les fortifications.

Le 15 août, au matin, cent vingt galères turques, sortant de Villefranche, viennent bombarder Nice, tandis que les batteries françaises accentuent leurs tirs, déjà bien nourris. Ensuite, les Franco-Turcs se lancent à l’assaut des murailles que toute la population, hommes et femmes, essaie de défendre. On repousse une première attaque. Bientôt, une autre est lancée. Turcs, Provençaux, Français, s’accrochant aux échelles et aux moindres aspérités, menacent de déborder les défenseurs, Niçois et Savoyards qui, un instant faiblissent puis, se reprenant, réussissent à repousser, une fois de plus, les assaillants. C’est alors que se serait distinguée Catherine Ségurane, une intrépide fille du peuple. Elle aurait abattu un enseigne turc alors que celui-ci s’employait à planter l’étendard du Croissant au sommet du bastion Sincaire. Un nouvel assaut n’eut pas plus de succès. Du 16 au 21, pendant que des détachements turcs font des razzias dans l’arrière-pays et que les assiégés se démènent pour réparer les remparts, les tirs reprennent, créant deux importantes brèches au bastion Pairolière.

Le 23, les Français peuvent pénétrer dans la ville, mais le Château continue son opiniâtre résistance. Du 24 août au 8 septembre, tandis que les Franco-Turcs préparent l’assaut final, les canons bombardent violemment la forteresse.

Puis, l’arrivée des troupes de Charles-Quint est annoncée. Aussi, le 9 septembre, les Franco-Turcs abandonnent Nice après l’avoir incendiée. La flotte turque, emmenant de nombreux prisonniers dont 200 jeunes filles, et quantité de butin pillé dans la région, rencontre une escadre de galères des chevaliers de Malte qui, vainqueurs, obligent les Turcs à tout abandonner et à s’enfuir pour éviter un désastre total. Le traité de Crespy-en-Valois ramène la paix pour un temps.

L’arrière-pays de comté n’a pas été plus épargné. La famille Grimaldi s’étant déclarée partisan du roi de France, le seigneur d’Antibes Gaspard Grimaldi II commande 1 500 hommes de la milice d’Antibes et participe au siège. Jean-Baptiste Grimaldi d’Ascros en avait profité pour ravager La Tour, Saint Sauveur, Isola, Saint-Étienne, Tourette-Revest, Bonson, Gillette, Coaraze, avant de participer au siège de Nice, puis aller mourir à Cérisoles, en 1544. Son cousin, Jean II Grimaldi, né en 1512, seigneur de Levens, de Rimplas et de Tourette-et Revest, est investi le 15 mai 1543. À peine a-t-il rendu hommage au duc de Savoie qu’il renie sa parole. Lors de l’invasion de Nice par les franco-turcs, Jean II prend parti, comme l’avait fait son père Jean 1er, pour le roi de France. En sa qualité de capitaine, dans les vallées de la Tinée et de la Vésubie, il veut empêcher l’arrivée de renforts du Piémont, il intercepte les communications, arrête les courriers et incendie Belvédère, Lantosque et La Bollène. Une commission d’enquête relève les délits les plus accablants. Mais les Franco-turcs ont été battus, le duc de Savoie condamne le seigneur de Levens le 22 octobre 1550 au bannissement et à la confiscation de ses fiefs.

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Catherine Ségurane

Catherine Ségurane

Au siège s’est distinguée Catherine Ségurane, lavandière héroïque qui a su galvaniser la défense de la ville et depuis incarne la spécificité niçoise. Voici son intervention vue par un écrivain niçois d’aujourd’hui, Louis Nucéra.

Alors surgit une lavandière : Catherine Ségurane. Elle était grande, forte, portait une longue chevelure d'un noir corbeau. Ses yeux étaient immenses. Certains la trouvaient belle. D'autres, laide car ils considéraient ses traits trop virils, sa robustesse trop marquée. Ils la surnommaient " la Maufacia ", (la mal faite). Par sa présence et ses cris de furie elle rallia les fuyards, les galvanisa par sa bravoure. Armée d'un battoir, elle s'élança vers le parapet le plus proche. Là, elle attaqua un enseigne turc, s'empara de son étendard. De voir le drapeau orné du croissant de l'Islam aux mains de l'ennemi freina l'offensive ottomane. Le combat s'équilibrait. Au plus fort de la bataille, elle se jucha sur un merlon de créneau, baissa son pantalon et montra aux assaillants la partie la plus charnue de son anatomie. Était-ce l’absolu de l'époque ? Janissaires turcs, volontaires de Provence, Toscans, Français redoutèrent-ils d'en voir davantage ? Ils prirent peur et s'enfuirent. Leur échec incita Barberousse, ..., à lever l'ancre. Les morts étaient innombrables, tout était dévasté, mais la ville était sauvée ".

topkapi

Siége de Nice vu par les Turcs.(Istambul musée Topkapi)

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